la nature



murs et portraits



lettres, boites



jardins, briques, hélicoïdes 




 

      



« L'Emprise du mur »

 

Frontière entre l'homme et la nature.

 

Stratégie de survie, comme un figuier étrangleur qui s'installe sur un mur, et qui nous démontre que ce n'est pas la taille qui compte mais le fait de savoir s'adapter et de contourner les problèmes que la vie met sur notre chemin.



  « Verre la poésie »

 

Pour ce projet d’exposition j'ai mis en relation, l’idée et le savoir faire en prenant comme sujet de réflexion la phrase de Marcel Proust : « Ce ne sont pas les êtres qui existent réellement mais les idées »

D'après le Petit Robert : Idée.  1. Représentation abstraite et générale d'un être. 2. Toute représentation élaborée par la pensée correspondant à un mot.

Ma proposition d’installation dans le parc Michaut consiste à imbriquer les concepts de quatre mots sur le mot formé par les quatre premières lettres de ceux-ci.

Les mots que j'ai choisi de représenter sont des mots qui me touchent particulièrement depuis longtemps pour leurs sens, leurs idées et les notions fondamentales qu’ils représentent.

Les quatre mots sont les suivants : Espace, Temps, Rencontre, Equilibre.

Les quatre premières lettres mises l’une à la suite de l’autre forment le mot : ETRE.

Chaque lettre haute de 2 mètres environ est réalisée en métal et sert ainsi de maintien  à une porte en verre, gravée par sablage, représentant des images photographiques étudiées et assemblées pour chaque mot, sa définition du dictionnaire, et en surimpression l'idée des quatre éléments air, terre, eau, feu. 

Le visiteur pourra découvrir la complexité de la démonstration, à travers l'installation dans les étages de la mairie et le parc, en suivant le fil rouge de la pensée, le choix du parti pris entre les portes, symbolisant le lieu de passage entre deux états, entre deux mondes, entre le connu et inconnu..Des murs de briques de verre s'ouvrant pour laisser le passage et des jeux de changement d'échelle, avec une série de maquettes, de portes ou de petits murs.

Ce projet est accompagné de la poésie de Gérard Charut.

 

 

 

 




 

        Exposition le geste d'art avenue Daumesnil  Paris

 

 

« La Colonne des Lumières et du Temps »

 

            

Tel un signe dans l’espace, la colonne exprime un support mais elle est ici désolidarisée de sa structure architecturale.

Colonne sauvegardée ou restaurée de  ruines antiques - le passé,

ou le premier élément d’une construction nouvelle - le présent

avec un mouvement de torsion qui définit une figure mathématique et matérialise le temps - l’avenir.

 

Colonne. Colonne délivrée du poids des entablements, des arcs jumeaux, des poutres de cèdre ou de sapin. Pas même le fardeau d'une statue! Rien à commémorer, ni parmi les sept, un général vainqueur, ni la générosité de Phocas, tu ne te dresses pas sur le forum. Mais monumental pourtant. Monument paradoxal qui ne célèbre que sa propre idée. Te souviens-tu de toutes tes sœurs dressées pour l'ombre aux façades des temples, pour l'abri des panathénées de Phidias : jeunes Athéniennes aux bras chargées d'offrande, éphèbes cavaliers? Te souviens-tu des longues stoas où fraichissaient les cratères d'un vin doux à enivrer satyres et bacchantes? Mémoire de toutes ces colonnes aujourd'hui épaufrées, tronquées où plus jamais ne s'appuiera l'aèdre aveugle, toi aussi tu te dresses solitaire. Solitude à l'intersection exacte de deux axes comme les architectes les tracent sur la transparence bleuté des calques pour la précision dont rirons les maçons et le temps. Deux axes orthogonaux, ponctués de lumière. Spiralée, torse comme les quatre pieds du baldaquin du Bernin, ton mouvement n'a pourtant rien de prétentieux ni de solennel car ce n'est pas dans l'or baroque des Indes occidentales que s'enroule ton ascension mais dans la candeur du verre. Jamais le mot colonne n'a si bien mérité son féminin. Genre et symbole mêlent leurs raisons pour un pied de nez à tous les dolmens, piliers, mats, obélisques, phalliques jusqu'à la fatuité. L'une sur l'autre décalées, tes assises de verre s'élèvent, solubles dans la lumière comme fumée, dansée comme le voile éternelle qui ne fondra plus jamais, ni au printemps du souvenir, ni à l'été de l'oubli.

 

                                                                                                                                                                                                     Jean Claude Vigato

 



«  MUR, M.U.R. »

 

Pour cette exposition, j'ai choisi de développer le mot "Mur" et  de jouer sur  trois niveaux de lecture.

                Le  premier : le mot "M.U.R." sous forme d'acronyme qui est l'abréviation d'un groupe de mots formé par la ou les premières lettres de ces mots dont le résultat se prononce comme un mot normal.  Il  n'est  pas  toujours  évident de décrypter ce qui ce cache derrière les acronymes comme INPL, ARTEM, CUGN, SDISS, OMS, BASM, OVNI, ONU, ADEME, PLU, POS, PADD,  etc...Et pourtant on ne peut pas lire un article de presse sans que ces acronymes y apparaissent souvent une ligne sur deux.  Parfois on les comprend, parfois il faut rechercher leur signification. Avec le mot "M.U.R."Je vous  propose un jeu de combinaisons de mots choisis et triés aux significations partagées  entre réalité, humour et insolite : voir les propositions projetées sur le mur.

                Le deuxième :  le mot "MURS" qui est l'élément central de  toute  une ribambelle d'expressions bien connues et très souvent employées comme : « faire le mur », « raser les murs », « la tête contre les murs », « au pied du mur », « entre quatre murs », " hors les murs" « un mur d'incompréhension », « tenir le mur », « repousser les murs »," les murs ont des oreilles" etc... Expriment l'idée de l'obstacle ou simplement un sentiment flou entre incompréhension et rejet total.

                Le troisième : le mot "MUR"  fait penser à la construction, ouvrage de maçonnerie qui est destiné à séparer deux zones, à protéger, à servir. Voici quelques noms donné à ces murs : mur d'enceinte, mur de séparation, mur de refend, mur aveugle, murs de briques, mur végétalisé, mur de soutènement, mur anti-avalanche, mur antibruit, mur rideau, mur d'escalade, mur de la honte, mur de l'atlantique, etc...

                J'aurais pu aussi développer l'homonymie, comme la mûre fruit du murier ou de la ronce, et le mot mûr, caractère de  la maturité, c'est à dire qui a atteint son plein développement, chez les végétaux et chez l'homme, avant d'entrer dans la phase de déclin...

                  



 

 

 

 










« Champs libres vers la cristallisation »


Entre verre et plumes… le dur et le doux…

Quatre oreillers de plumes brodés de mots sensibles qui font partie des choses importantes de notre vie, sont le support de quatre œuvres de verre, en hélicoïdes, torsions et rotations. Les deux matières opposées viennent se lover entre elles.

Le concept de cristallisation a été inventé par Stendhal, pour écrire le phénomène d’idéalisation à l’œuvre du début d’une relation amoureuse  « en un mot il suffit de penser à une perfection pour la voir dans ce qu’on aime »